Or, en ce mercredi 8 novembre, la Commission européenne doit précisément remettre aux vingt-cinq Etats-membres de l’Union européenne son rapport d’étape, de suivi et d’évaluation annuel sur l’avancée des négociations pour adhésion de la Turquie à l’UE, un an à peine après l’ouverture de ces négociations [1]...
Avec quelles conséquences ?!
Un rapport qui, d’après de nombreuses ’’fuites’’ récentes [2] ne serait finalement pas très favorable à la candidature turque. Si bien qu’il se murmure même parfois que ces négociations d’adhésion menées avec la Turquie pourraient fort bien être tout simplement gelées [3]...
En cause, un certain ’’ralentissement des réformes’’ (notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme [4] et la protection des minorités) et - surtout - le refus problématique de la Turquie de normaliser ses relations (notamment commerciales) avec la république de Chypre, Etat pourtant membre de l’Union depuis le 1er mai 2004.
Cette semaine, sans préjuger cependant de ce que sera l’avenir, le « Taurillon » se propose donc juste d’ouvrir le dossier et de vous fournir (en partenariat avec nos amis et partenaires des « Euros du village ») les éléments pouvant permettre à nos lecteurs de se forger leur propre opinion sur une affaire évolutive et sur une situation mouvante dont les paramètres fondamentaux restent plus que jamais susceptibles de changer...
Un petit point de méthode...
Néanmoins, qu’on ne se méprenne pas sur la démarche du « Taurillon » en cette semaine : il ne s’agit pas ici de relancer quelques polémiques stériles sur ce sujet (et dont, souvent, les participants ne sortent guère grandis...), mais bel et bien d’informer le plus objectivement possible le public sur l’état des lieux actuel de la candidature de la Turquie à l’Union européenne.
Vous informer sur la nature profonde du rêve d’Europe et d’occidentalisation de la société turque contemporaine, vous informer le plus précisément possible sur le contenu du rapport d’évaluation de la Commission [5] (et sur ce qui ne va pas aujourd’hui, à ce seul titre, avec la candidature turque...).
Et vous informer également, notamment, sur la question chypriote : cette question plus que jamais brûlante qui obscurcie à nouveau, aujourd’hui, les perspectives d’adhésion à l’Union européenne de la Turquie.
L’occasion de rappeler que - dans l’idéal - la règle cardinale de la vie commune dans l’Union européenne, c’est précisément la suprématie du Droit et le respect des traités signés. Et que si on veut vraiment absolument y adhérer, il y a alors un certain nombre de normes à respecter et de règles à absolument adopter.
De même qu’on n’entre décidément pas dans l’Union européenne ’’comme dans un moulin’’. Et certainement pas si on n’en respecte ni les principes fondateurs, ni les règles fondamentales.
Bonnes lectures.
Ronan Blaise (pour la rédaction).
1. Le 9 novembre 2006 à 07:49, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Contre une adhésion au forceps
J’avais publié fin 2004 un article sur Café Babel sur cette question. Les grandes lignes sont encore parfaitement d’actualité...
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